24.5.11

Aimer l'enfant de l'autre....

Berlin

(A elle, à lui et à toutes celles....)

Il y a quelque chose de terrible pour une femme aimée, une mère aimante c'est lorsque l'alchimie entre la chair de sa chair et le coeur de son coeur ne prend pas. Quand l'homme qu'elle a choisi, qu'elle aime de tout son être ne s'accorde pas avec l'enfant qu'elle a mis au monde avant lui.
Comment accepter que l'homme que l'on désire, avec qui on avance avec qui on re-devient mère, l'être que l'on s'est choisi ne trouve pas l'humanité, la force en lui pour aimer ce qui somme toute est un bout d'elle, une part de son moi, dans cet enfant il y a forcément une cellule, un globule, un gêne, une molécule d'elle, un miracle de vie d'Elle qui devient un autre Elle.

Lorsque l'on décide de refaire sa vie on imagine que cette moitié, ce bout de nous va forcément plaire, on n'y pense même pas d'ailleurs comme si c'était logique, en nous aimant nous, nos désirs, nos goûts, nos choix, nos idées, nos projets on ne peut qu'aimer à fortiori notre enfant.
Lorsque petit à petit la mère comprend que le couple homme-femme n'a pas de projection, de symétrie sur le "couple" homme-enfant s'ouvre en elle un trou abyssal d'incompréhensions, une bataille féroce entre son choix de femme et son évidence de mère. D'abord le déni bien sur, "ça ne se peut pas il m'aime donc il l'aime", puis la tristesse, "je suis si triste de ne pas voir de liens entre eux", puis encore la culpabilité, "qu'ai-je fait pour que ça ne colle pas entre eux", la colère très vite, "je déteste cet homme qui rejette mon petit je vais le quitter" et enfin l'acceptation,"il n'a pas choisi cet enfant pourquoi serait-il forcé de l'aimer".

Oui mais non, il n'y a pas aussi compliqué, fort et entier que l'amour maternel, il n'y a pas d'acceptation possible quand il s'agit d'un affrontement aussi disproportionné qu'un adulte, mûre, experimenté, construit, intelligent, et un enfant naïf, sensible sans l'expérience qui pourrait l'aider a comprendre et prendre du recul.
Comment expliquer à un enfant, qu'un adulte ne l'aime pas? comment lui dire "j'aime un homme qui ne t'aime pas"? quand il n'y a pas de raison, quand l'enfant se comporte "normalement", quand l'adulte décharge sur lui ses blessures, ses rancœurs, ses jalousies de passé, toute son histoire d'enfant que l'enfant lui même ne connait pas.

Protéger son enfant c'est ce que la mère viscéralement s'emploie à faire jour et nuit, par amour ou par instinct, elle guide et protège, elle lui apprend le respect de l'autre mais surtout de lui même.
Alors comment lui apprendre ce qu'elle ne peut lui offrir dans sa propre maison.
Petit à petit d'affront en déception, d'incompréhension en injustice, de brimade en vexation faites à cet enfant, l'amour immense et infaillible pour cet homme faible et injuste se teinte d'amertume, de rejet.
La blessure d'abord griffure devient déchirure puis cassure.
Comme une lionne ou une chatte, elle souffle, crache, griffe et attaque même lorsque le danger est faible, elle ne met plus de mesure à sa protection, elle rejette en bloc la moindre approche de l'homme vers l'enfant et l'inévitable apparait elle cherche la fuite, détruire ce couple si parfait pour sauver son enfant.
Oublier ses désirs de femme et protéger l'âme de cet être en devenir, car il en va de son futur d'adulte, de son équilibre à venir, le laisser face à cette injustice c'est détruire quelque chose en lui qui sera difficile à réparer. Elle sait qu'elle ne peut plus sauver les 2, en garder un c'est perdre l'autre. Mais en garder 2 c'est se perdre elle même, et pour toujours.
Se rappeler du passé, nier, revenir en arrière pour revoir cet homme et cet enfant jouer, rire c'est se demander si il lui a menti, si il a fait semblant ou si elle a échoué à garder cette complicité.
Revenir en arrière c'est surtout se souvenir qu'elle aussi enfant elle a du accepter les humiliations, les injustices, les colères, la froideur, les mots durs et cassants d'un beau père choyé par sa mère. C'est se souvenir que sa mère justement n'a pas fait le choix de l'enfant et que cet enfant fragilisé, blessé, cassé, devenu mère à présent a la possibilité de faire ce choix, de réparer cette erreur et d'éviter le pire pour son enfant à elle.....malgré l'amour immense et infaillible...



53 commentaires:

  1. Après les paillettes du FIF,
    Un texte Lunaire,

    Le syntagme parfait
    au milieu des cratères d'impact.

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  2. Bon, choisir est douloureux, OK tu le sais, je le sais, nous le savon(attention ça glisse)s tous (je peux continuer à conjuguer). Entre un gamin et un amant,entre un éclair et un Paris-Brest ou entre la vie et la mort. Il n'est pas de bon ou de mauvais choix en la matière, c'est un choix de besoins; le besoin de l'autre ou le mien, suis je capable pallier à mon propre manque pour le bonheur de l'autre ou ai-je besoin de cet amant pour rendre l'Enfant heureux à travers mon propre bonheur. Ce choix cornélien (la culture c'est comme la confiture....) est celui de la Mère et de nul autre (car personne n'a jamais marché pour elle dans ses puteshoes) Good night and good luck

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  3. Très beau texte, très émouvant.

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  4. waou !
    Je suis scotchee, c'est beau, c'est fort.

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  5. Après le point de vue de Mme Clooney, voici le tien. Dans les deux cas, ça me touche beaucoup et fait réfléchir.

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  6. Tu es une bonne mère Roca.
    Le couple ne doit pas être si parfait que ça et L'homme ne doit pas en valoir le coup tant que ça, s'il n'aime pas mini toi.
    Courage, life is a bich..
    N.

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  7. Tes mots sont justes, tes mots sont beaux. Courage ma Rockette !

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  8. Si je pouvais faire lire ton texte à ma mère… Et comme je comprends ta douleur.

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  9. Les enfants de parents séparés / cons / mères / pères qui abandonnent, on s'est tous pris un bourre-pif tellement puissant, que je crois (j'espère) qu'à vie on saura protéger en priorité l'être avec qui la relation est charnelle. Les femmes en particulier ?... probable, chère chair oblige. Un texte dont les fausses notes de couple font grincer des dents, et où le sifflement de la chatte qui tire la sonnette d'alarme pour son chaton, lui, sonne très juste.
    La leçon qu'apprend un enfant en devenant parent n'est-elle pas de ne pas répéter les erreurs qu'il a subies de ses propres parents ? Coûte que coûte... Courage...

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  10. Tes mots me font mal parce que j' entends combien tu as mal. Je ne sais pas quoi dire..je pense que tu n' es pas venu poser tes mots ici pour entendre des "yakas"..Simplement te tenir virtuellement la main...même si ça ne te sert pas à grand chose...Courage .Luisasi

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  11. merci pour vos mots sincerement mais il ne s'agit pas de moi...

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  12. Moi là je pense au 2ème chaton, celui que t'a donné l'amour de cet homme. Eloigner son papa pour le bien du 1er, n'est-ce pas le risque de retrouver un jour ce problème multiplié par 2? le chien qui se mord la queue, quoi. comment ça tu veux te faire nonne? Tu es une femme jusqu'au bout des griffes Roca (wahouu!!) une mother fucker qui doit résoudre une équation à 3 de l'amour XXL. "Prendre du recul c'est prendre de l'élan" c'est toi qui le dis!!! Plein de courage dans cette nouvelle mission. tchou^^titepolak

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  13. ah bon putain merde t'aurais pu le dire avant!!!! mais vraiment TANT MIEUX :D
    titepolak

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  14. ça me parle, encore... Y a-t-il un retour possible au stade où tu es, je ne sais pas. Il y a d'autres chemins possibles, je sais, j'en ai pris un, pourras tu le retrouver? Arriveras tu à refaire confiance? Tu démarrais pas si mal, l'acceptation... (qui marche dans les deux sens d'ailleurs, notre enfant non plus n'est pas obligé d'aimer cet homme que nous aimons, notre enfant n'est pas nous...). Soit tu arrives à poser une base moins inaccessible, cad arrivons à vivre tous ensemble dans le respect de chacun et des besoins de chacun, plutôt que vivons au pays des bisounours ou tout le monde s'aime (ce qui est rassurant c'est que dans les familles dites à construction classique, ça se passe pas forcément mieux). non, le lien du sang n'est pas là pour lier tout ce petit monde. ça veut dire qu'il faut en inventer d'autre. ça veut dire inventer des rituels spécifiques à votre tribu à vous. ça veut dire qu'il faut que ton mec laisse la place à ton enfant dans votre couple, et que ton môme laisse la place à cet-homme-qui-n'est-pas-son-père mais un adulte avec lequel il vit. Et que toi tu aménages tout ça. Je pense que c'est d'autant plus difficile qu'à vue de nez je dirai que ton(tes) enfants sont déjà un peu grands... Je sais que ça va coûter, mais... je dirai laisse les un peu tous les deux (trois?) enfin laisse les se démerder sans toi qui intervient et fausse le jeu. Et vois ce que ça donne, si leur amour pour toi ne peut pas un peu les réunir??? ou que t'emmènes ce chemin, je te souhaite bon courage, dans les deux cas, va falloir remonter les manches. Oui, bon, okay, ça ressemble un peu à du yaka fokon, mais c'est plus pour partager un possible autre...

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  15. vous etes adorables et touchantes et ce pb me touche de la meme façon moi l'enfant de parents divorcés souffrant svt de la place du nouveau/elle venu/e dans la vie de mes parents, oui j'ai detesté ma mère, mon père, mais encore plus ma mère de n'avoir pas su me protéger, me faire comprendre que l'amour d'une mère pr son enfant est inaltérable et sans concession....

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  16. oh putain, la blairotte, je lis juste ton comm de comm. Enfin bon, j'enlève pas ce que je dis, mais ça parait plus concon ^^.

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  17. mais que son bonheur et par contagion celui de son enfant, passe aussi par l'amour d'un homme...bref il n'y a pas de blanc ou noir ds cette histoire, il y une fucking equation et un fucking désir de conte de fées mais la vie c autre chose, aspérités et tiraillements...

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  18. solenn n'enlève rien
    j'ai ecrit ce billet pour qu'on ME dise les choses, qu'on ME parle de la vie des autres, de votre vie, vos chemins...

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  19. Ca c'est du lourd Roca et sans PR inside !
    Toujours un putain de choix à faire dans cette chienne de vie. Quand j'ai eu mon premier enfants est apparu en même temps un nouveau sentiment extrêmement fort, celui de responsabilité (à côté de celui d'autorité qui m'emmerde royalement). Père ou mère nous sommes responsable de la construction de notre enfant et de son avenir. Et quand on a déjà un passif qui pèse lourd dans la balance, ça complique encore les choses. Mais si une femme lâche l'homme qu'elle aime pour son enfant, elle risque d'en vouloir un jour à l'enfant, d'autant plus qu'il finira par partir et la laisser toute seule. Garder un homme qu'on aime au risque de faire mal à son enfant, c'est pas envisageable non plus. Sale dilemme !
    Cette personne a-t-elle essayée de faire quelques séances de thérapie familiale ? Qu'ils parlent tous les trois de leur problème de relation face à un tiers pourrait pourrait peut-être débloquer des choses.
    Bon courage.

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  20. Comme tu le dis, ça doit être terrible à vivre.
    Moi ça m'évoque la fraternité. J'ai une soeur avec qui les échanges ont toujours été difficiles, alors que je m'entends très bien avec mon frère. Et j'ai tendance à penser que mes parents auraient pû essayer de nous apprendre à mieux communiquer, mais beaucoup dépendait finalement de nous-même. J'ai beaucoup souffert de ne pas m'entendre avec ma soeur, tout en ayant l'impression que de son côté elle s'en foutait complètement. Aujourd'hui on se respecte réellement et c'est déjà très bien.
    Maintenant j'ai 4 enfants moi-même. Et 2 d'entre eux ne communiquent pas très bien. Et je vois comme c'est difficile à encourager, l'amour entre nos amours.
    A la naissance d'un nouvel enfant, j'ai toujours dit quand un aîné était sceptique "tu n'es pas obligé de l'aimer, ton père et moi on l'aime suffisamment pour lui-même, mais ça serait plus agréable pour vous deux si vous vous entendiez bien au moins, et puis tu verras, moi je suis sûre qu'il t'aimera bien, parce que tu es super".
    Et de fait ils s'aiment, ils s'aiment vraiment. Hier après une pique de trop entre eux, je leur ai suggéré d'écrire un contrat pour leur relation. Ils l'ont fait très calmement et sérieusement, et l'ont mis sur le frigo!

    Une médiation est-elle encore jouable dans le cas que tu évoque?

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  21. J ai bien failli quitter le pere de ma fille pour un autre voir meme pour etre seule et donc risquer d imposer a mon enfant un beau pere qui ne l aimerait pas comme "il se doit" (pour moi). Aujourd hui je me dis que je suis sans doute restee avec son pere pour la proteger elle et la laisser grandir dans un foyer et un cocon aimant.
    Moi, fille de divorces qui se sont dechires, j ai fait le choix de mettre ma vie de femme epanouie entre parenthese pour lui assurer a elle une enfance differente de la mienne.
    je ne suis plus amoureuse de son pere mais j ai des amants bien caches...
    j imagine a quel point cela doit etre difficile pour une femme qui aime un homme qui ne le rend pas a son enfant, c est justement cette situation que je preferais eviter....

    merci pour l excellent texte.

    Anonyme A

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  22. Sujet difficile, qui prend aux tripes. Pour moi, une belle personne est forcément bienveillante envers les autres ou au minimum neutre et respectueuse. Dans le cas que tu évoques, comment fermer les yeux sur la souffrance de son enfant et l'abandonner à son triste sort en lui signifiant finalement que son bonheur est accessoire ? Je me joins à celles qui parlent de médiation, il faut tout tenter pour améliorer la situation et si cela n'aboutit pas, prendre soin de l'enfant avant tout, c'est si court une enfance et si fondateur de tout ce que l'on sera plus tard.

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  23. J'ai aussi été "l'enfant de l'autre". Et j'ai deux petites soeurs chacune née de l'amour d'un de mes parent avec un (e) autre. Et, probablement, parce que moi, je n'ai jamais ressenti de désamour, ou de non-intégration, ou de choix /rejet de la part de ma mère (mon père on s'en fout, je l'aime hein, mais il était tellement pas là qu'il compte pour rien dans mon éducation), que, bin, ça me donne pas plus de clés, objectivement, mais ma place de "marâtre" (berk) est sans doute simplifiée aujourd'hui ^^. Disons qu'au moins il n'est pas faussé par le regard de la petite fille malheureuse en moi.

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  24. Ben, je me sens conne maintenant..je te lâche la main, alors? A moins qu' en parlant de tes copines...je me souviens d' un com chez Mrs Clooney...:)
    luisasi

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  25. Tu m'as retourné les tripes et que faire quand cette impression de non-acceptation vient du père biologique...

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  26. Comme les larmes aux yeux me viennent et le souvenir de mon neveu que sa mère n'a pas protégé du mépris et de l'indifférence d'un beau père et qui se retrouve maintenant adulte rongé cet angoisse d'avoir été abandonné par une mère...

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  27. Le retour !!!!!!!!!!!
    Moi j'aime beaucoup les variations de tes écrits (sisisi...). Passez du futile au profond, elle te retourne comme une crêpe, la Suzette!
    Relations imposées, relations construites, relations subies, relations choisies... Le souci c'est L'enfant. Et je me retrouve bien idiote à ne pas pouvoir développer. L'homme ne veut pas de cet enfant imposé, qui est la conséquence, la preuve de sa vie à elle AVANT lui... l'homme qui ne dépasse pas ce clivage (elle a aimé, elle a enfanté, elle a vécu et été ) avec le présent qu'elle lui offre aujourd'hui... une ardoise ça s'efface, pas un enfant... Cet homme n'a d'adulte que la constitution... comment ne pas souhaiter apprivoiser un enfant en souffrance, un enfant qui est elle puisqu'elle lui a donné sa vie... Je connais une belle-maman jeune qui m'a expliqué combien c'était difficile de trouver sa place, de s'approcher à pas feutré de l'enfant de l'autre. Combien ça pouvait faire mal aussi de ne voir dans ses yeux que de l'indifférence ou pire. De n'être que celle à abattre, la voleuse, la méchante, l'ennemie... Le temps, la patience, les silences, les passions à partager... autant de stratagèmes qu'elle a mis en place... sans remplacer et sans jamais juger... elle est douce et à de la poigne cette belle-maman là... à tel point qu'elle a même mis entre parenthèse son envie d'enfant à elle pendant de nombreuses années... Je l'admire encore aujourd'hui pour tout ça pour avoir réussi à apaiser les tensions, à s'être battue pour avoir une place, aussi petite soit elle, dans sa vie d'enfant et d'adolescent.
    Son histoire fait ici écho à celle que tu racontes si bien....

    Le rejet et la souffrance qu'il engendre sont inhumains et certainement beaucoup plus dommageable pour un enfant, adulte en devenir,réservoir d'amour et de besoin de reconnaissance mais il fait souffrir tout un chacun à sa mesure...

    Gerard M.

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  28. luisasi trop forte....ouste tu sors!! :))

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  29. gérardM : jamais eu ce genre de belle-mère malheureusement mais je n'ai pas été facile non plus...

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  30. Oh ça m'a fait bizarre de voir cette photo, vu que ce graff est juste à côté de mon bureau et que je passe souvent devant...

    Sinon, beau texte, bien écrit, sur le fond je ne sais pas quoi dire...

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  31. Même si cette personne n'est pas toi, c'est un très beau texte. J'ai connu quelqu'un dans la situation de l'enfant. Ce fut dur toute sa petite enfance, puis à l'adolescence. Mais un jour, le "beau père" s'est révélé, et l'entente est enfin arrivée. A tel point qu'aujourd'hui cette personne a fait une demande d'adoption qui vient d'être acceptée. Elle porte donc le nom de sa mère et de son beau-père. Comme quoi les fins sont parfois heureuses...

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  32. C'est ouf, tu as le don incroyable de me faire me sentir proche d'une situation qui est pourtant très loin de moi ... Il y a tant d'humanité en toi Roca, merci pour ce que tu livres, que ce soit de toi ou d'une copine à toi ;) !
    Sur le fond, comment choisir entre se couper un bras ou se trancher une jambe (nulle la métaphore, pardon j'ai peu dormi depuis qq jours) ...
    Comme j'ai pas de mots intelligents à t'offrir, laisse moi alors te raconter ma dernière PR : imagine toi que j'ai voulu secouer un sac de voyage, dont le fond était sale, depuis la fenêtre du troisième étage de l'hosto où on cohabite avec mon fiston (d'où la fatigue) depuis 3 jours (rien de grave hein). Et ben y a pas que les miettes qui sont tombées ... Y a aussi ma culotte ! Une PB en plus ... Honte ...
    PR un jour, PR toujours !
    Pour le reste, dis à ta copine que la vie est une pute, mais qu'on y peut rien hélas, parfois elle nous fait prendre notre pied, parfois elle nous laisse un vieux goût amer dans la bouche ...
    Je t'embrasse, fort, c'est décousu mais c'est sincère.
    Bob

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  33. Tu voulais notre sentiment Roca donc... A mon sens le "rejet" est un sentiment tout c'qu'il y a de plus humain. On choisit une personne. Celles qui l'entourent (parents, enfants, frères, soeurs, amis...) sont une sorte de dommages collatéral. Des fois on accroche, des fois non. Et c'est normal. Douloureux parfois mais normal. Y a pas de bourreau. De méchants (le vilain bonhomme dont on avait tant espéré), de gentils (la douce maman louve qui a tellement d'amour à donner). Y a juste des êtres humains qui font c'qu'ils peuvent, comme ils le peuvent. Parce que l'investissement affectif est une chose complexe... Parce qu'on est multiples, tour à tour fourbes, courageux, généreux, égoïstes, faibles, attentionnés... et ça n'a rien à voir avec le genre. C'est c'qui m'embête dans ton récit, qu'il soit fictif ou pas, autobiographique ou non... c't'espèce de victimisation de la Mère. Une Mère qui est présentée comme une sorte de modèle universel, qui place ses enfants avant tout, qui ne se laisse d'autre choix... Je ne me reconnais pas dans cette mère là. Et j'crois que le pire, c'est que j'ai la sensation de ne plus avoir le droit de ne pas m'y reconnaître... Truff'.

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  34. Thérapie de groupe ce soir chez Dame Roca... T'as pensé à te faire conventionner Sécu ??? Ben ouaip, t'es costaud pour nous toucher là où on ne s'y attend pas... On croyait un post sur Jude, et bah nan !!
    Forcément chez moi aussi tu remues plein de choses, les copines et toi avez déjà mis tellement de jolis mots là-dessus que je n'en rajouterai pas une couche...
    Tip-top dame Roca :)
    Bzx
    Marie

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  35. Tout est dit... et jsuis bien d'accord !
    et sinon, j'arrête pas de riiire ici aussi, comme d'hab' ! Bob et sa PR pour cause de PB qui s'envole, ça vaut bien un pipi culotte (c'est de circonstance en plus, ha ha !) et toi, je te trouve plutôt bien dans tes baskets (aussi de circonstance, hahahaaa !)au burling (t'es pas ouf de faire ton shoes-shopping en pleine période d'essai ???)

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  36. il est beau ton texte... vraiment très beau...
    sur un sujet qui prend aux trippes tu as réussi la fluidité et la clarté dans les idées... chapeau !

    l'enfant dans sa vie va se prendre des tartignolles certes mais quand la mère peut protéger elle doit protéger... voilà mon avis, de loin...

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  37. Truff tu as tous les droits, tu ne me connais pas mais si y'a bien une mère qui ne fait pas partie de la categorie "mere parfaite" (qui peut d'ailleurs) c moi, et je ne place pas le role de mere au-dessus de tout (putain si tu savais comme je me bats interieurement pour n'etre surtt pas que ça), je te decris juste un ressenti, c tres dur d'etre tiraillée comme ça surtout quand tu as vécu LA MEME CHOSE enfant, ça serait peut-etre different justement si ça n'avait pas été le cas, surement meme
    @les autres vous m'avez fait chialer connasses!!
    @bob toi aussi mais de rire, le coup du slub formidable! (et ton pousson j'espere sincerement qu'il n'a rien de grave je t'envoie des baisers...)

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  38. "Aujourd'hui je suis sortie de l'hosto avec mon fiston sous le bras et je n'ai attendu que 3 heures pour faire les papiers administratifs, Vie de Grâce" ;)))))) !
    Bob
    PS : thaaaanks les poulettes, vous me faites bcp de bien !

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  39. Cool pour ton fiston Bob !
    VDG, merci ma Roca pour la trouvaille, jsuis en train de devenir accro tellement je LOL (et jcrois même qui z'ont déteint sur moi, la courge !...) !!! je viens d'y faire un tour : J2M > Je Me Maaarre ;-D
    attends, y'a des perles quand même !
    "Aujourd’hui, j’ai voulu acheter des mini viennoiseries en sortant de la messe pour mes amis et moi mais je n’avais que 2 euros en poche. Heureusement, il y avait une promo chez Casino. Et Hop, Vie de grâces !", c'est mieux que la multiplication des pains...la multiplication des mini-viennoiseries par Casino !
    jme demande même si y'a pas des trolls aussi là-bas... "Aujourd’hui, je suis passé level 80 sur World of Warcraft! Vie de grâces!" ;-)

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  40. au fait, jpeux pas m'empêcher... mais tu trouves pas que le pti bonhomme gris sur ta photo là-haut... on dirait une crotte de nez ? (bon ok, jvais m'piauter...)
    Haude

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  41. snif!

    Je n'ai vu que des mères choisir l'homme... Parce que souvent, l'enfant apprend à se taire, à subir, à attendre d'être grand et de partir et que la femme, quand elle aime un homme, devient facilement sourde, aveugle (idiote?). Je ne sais pas ce que me réserve l'avenir mais je me surveille : je préfèrerai n'être que mère plutôt de d'oublier de l'être.

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  42. j'ai rien à dire, mais j'aime Blu.
    http://www.blublu.org/

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  43. et que dire ?
    et que dire ?
    tu sais que ca me parle chouchou, tu sais bien.
    se sentir en trop depuis tout petit,
    pas la bienvenue, decale,
    la naivete et 'l'incredulite se transforme paisiblement
    en une colere sourde qui fait son nid dans les entrailles.
    et pas forcement besoin de beau pere, le vrai parfois suffit [ gros smiley jaune qui rigole en cligant des yeux tant qui peut ]
    si la maman le peut, si elle n'a pas peur de la solitude,
    il faut juste fuir.

    mais putain, c'est pas facile.

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  44. et Laure a malheureusement trop raison ...

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  45. truff a raison, mais si y a reel presecution [ c'est ce que j'ai cru comprendre ? ]
    tu geres comment ?
    il faut un dialogue tres fort en mere et beau pere pour faire evoluer les choses ...

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  46. et merci pour vie de grace, fabuleux ce site

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  47. "Hier avant de quitter l'hôpital, je suis passée sur le second parking et j'ai retrouvé un slub petit bateau ... le mien ! VDG" ;)))) !
    Bob, VDGFC (@ Xo, dis, tu me suis sur ce coup là ?!!)
    @ Haude : et le tien de fistouille ça va mieux ?
    @ Roca : je pollue un peu, sorry Bella ;) !

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  48. Je suis si loin ce matin et si près, si près si près ma quiche.
    Il est beau ton texte

    Sans déconner, est-ce que tu crois que c'est pas gaché que de pleurer devant un écran alors que dehors Brooklyn est à mes pieds ?

    Je vais me raccrocher comme une dingue au commentaire que t'a laissé Gérard.
    Comme une dingue....sinon je lâche.
    Je n'ai pas la solution mais je ne crois pas que le sacrifice si cher à notre éducation judeo/chrétienne soit une bonne chose.
    Jamais.
    Sauf en cas de guerre pour sauver ses enfants de la mort. A la limite. Quoi que (je plaisante)
    Trop lourd à porter, pour soi et pour les enfants.
    t'embrasse ma caille

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  49. ps : un enfant n'a pas besoin d'avoir une mère qui se sacrifie pour lui.(je suis lourde là mais bon)
    La plupart du temps, il ne le demande pas.
    Et la fille n'es pas sa mère
    Et la mère n'est pas cette fille dont tu parles dans ton texte.
    Pas la même histoire
    Never forget it

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  50. rooo ma georgie j'avais pas vu ton com, et g ecrit ce texte en pensant bcp bcp a toi.....on en reparle hein en vrai, au tel ou devt un café (vs revenez quand?)
    @blondie : g pensé a toi aussi, vrai de vrai

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  51. j'ai eu carrément peur... bon, je me remets, donc.

    très beau texte.

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  52. Dans l'enfance des regards que l'on échange, dans une histoire qui commence, quelle place pour les enfants de l'autre ?

    Ma belle-fille (9 ans) me gonfle bien souvent - et pourtant je l'aime comme la chair de la femme que j'aime..
    Mon fils (8 ans) est incapable de manifester la moindre tendresse pour la femme que j'aime, laquelle en retour se ferme peu à peu à ce garçon que j'aime moi d'un amour fou..

    Et il y a la dernière, à nous deux celle là, pas encore un an, qui forcément capte beaucoup de notre attention..

    Alors je regarde mon fils devenir cet enfant qui se sent de trop, je le regarde devenir secret et taiseux, ne s'ouvrant que dans nos moments à nous, dans l'exclusivité de l'amour de son père.. J'en pleure souvent - car les hommes pleurent, souvent.

    ...

    L'enfant de l'autre, c'est aussi l'enfant d'une autre histoire.. il nous rappelle à chaque seconde que l'être aimé a aimé avant nous. Ce sont des nœuds d'amour. Et de souffrance. Car l'amour est joie. Et souffrance. Et joie.... et souffrance.

    Je n'ai pas de conseil - et tu n'en voudrais pas

    J'aime bien quand tu es sérieuse aussi..

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  53. pushkine est un homme!!! j'adore decouvrir la personnalité des visiteurs ici....merci pr ton com tres touchant, sincerement

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