21.4.11

accepter que le joli château de sable laisse la place à la vague et s'efface...(call me Cabrel)



"j’essaie de me souvenir si ça m’est déjà arrivé avant. Quand un ami te raye de sa vie. J’ai oublié.





Finalement, les relations amicales soulèvent exactement les mêmes questions que les relations amoureuses. On ne fait la plupart du temps que supposer des sentiments de l’autre en se basant sur nos propres émois. Les premières rencontres font naître une émulation magnifique quand le rire sert de mortier aux constructions d’une amitié. Une amitié que l’on voudrait longue et pleine comme une vie. La tendresse ne se trouve pas à tous les coins de rue et celle qui est partie, non plus.
Exactement comme s’il s’agissait d'un amoureux : il y a eu une rupture brutale et son cortège de silences, de l’incompréhension, des heures à se demander ce qu’il se passe et pourquoi. De l’inquiétude, énormément. De la peine bien sûr. Et le verdict tombe : si il y a des raisons précises à cette expulsion, elles sont tues. Je n’ai plus envie de te voir.
Ce qu’il reste en face de nous : pire que de la colère, du mépris ou du ressentiment, une indifférence totale.
Un mur de tu ne m’intéresses plus.
Tu réagis comment dans ces cas-là ?
Après avoir pathétiquement essayé de recoller les morceaux, quand tu sais que ta colère ne serait pas justifiée car comment en vouloir à quelqu’un qui se lasse simplement de toi, sans bruits, sans heurts, quand ça continue malgré tout de te faire pleurer, quand tu ne peux que constater qu’il n’y a plus rien à sauver, quand l’autre te donne des envies de gifles avec ses "désolée de ne pouvoir t'accompagner", quand tu lui ferais mal de s’en foutre à ce point, quand ça te blesse de ne pas être aimée autant que tu aimes, quand tu as fait la liste de tous ces petits constats minables, tu donnes aussi dans le minable. C’est pas beau à voir. C’est tout sauf digne. T’as envie de crier. Tu ne veux plus jamais avoir d’amie. Tu vires les photos, les cadeaux, tu bloques Skype, tu nettoies les "murs" sociaux. La vérité, c’est qu’il n’y a rien d’autre à faire.
Je ne sais pas si tu liras ça et honnêtement je m’en fous....je crois
Je suis désolée de t’avoir lassé. Évidemment désolée pour toi. Évidemment désolée pour moi.
Je t’aimais. Connasse"
ce texte n'est pas de moi mais du vieux félin, vous trouvez surement facile d'utiliser les mots d'une autre, certes. Mais certains choisissent des poèmes ou des chansons qui ne leur appartiennent pas et qui les aident à extérioriser la douleur, moi quand j'ai lu ce post j'ai ressenti un immense soulagement. Il disait parfaitement, mot pour mot, ce que je cherchais à exprimer depuis quelques mois, la souffrance, la colère, le déni et finalement l'acceptation. Parce que rien n'est plus pathétique qu'un amour ou une amitié qu'on s'acharne à maintenir à flot, même si au fond on a toujours une pauvre lueur d'espoir que les choses reprennent là où elles se sont arrêtées, que l'autre ressente le même manque. Grandis Roca! 



(putain ce morceau me colle systématiquement un vieux frisson)
J'ai été une fois ou 2 en amour du côté de celle qui exclut, qui refuse de rester, qui abandonne l'autre à sa souffrance et me voila aujourd'hui, en amitié, de l'autre côté. Et je comprends seulement maintenant avec de longues années de retard la violence du rejet. J'ai presque envie d'appeler ces personnes pour m'excuser dis donc. "salut j'ai été une vraie connasse avec toi y'a 10 ans tu veux qu'on boive un verre?". Ouai ok laisse tomber 
les remords plutôt que les regrets....
La vie continue bro'


26 commentaires:

  1. Comment qu'il dit déjà le Christophe Maé :

    Mais c'est pas pour autant qu'il faut
    Qu'on s'attache et qu'on s'empoisonne
    Avec une flèche qui nous illusionne
    Faut pas qu'on s'attache et qu'on s'emprisonne
    Mais rien n'empêche que l'on s'abandonne
    Non ...

    Allez, vogue le navire (et pas la galère), une de perdue, dix de trouvées !

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  2. Je n'ose jamais laisser de commentaire pour te dire à quelle point tu me fais marrer, mais cette fois-ci je veux juste te dire merci, car même si ce ne sont pas les tiens tu as mis des mots, les mots exacts, ceux que je cherchais, sur ce que je vis.
    Ce merci vaut aussi pour les longs moments de poilade (notamment la frange pubienne rose et surtout, SURTOUT Dr Chabrol).
    M.

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  3. Mais alors ça n'arriverait pas qu'à moi?!?
    Je me sens moins seule et... c'est tellement bien dit. Ca fait du bien.
    Merci.

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  4. Beinh moi je vais me prendre un boite d'hexo ou peut être me pendre, j'hésite!!!!! à bientôt dans un monde parallèle....... ;)

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  5. Putin Caro ! Première fois que je laisse un com ici, je te lis depuis quelques semaines et cest un vrai régal à chaque fois, et la je suis obligée de laisser un com parce que ca me parle tellement.. Merci :).

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  6. J' ai rêvé cette nuit qu'on me frappait à la tête et qu' on m' arrachait le cuir chevelu pour voir mon cerveau (je devrais arrêter les Experts et Docteur House)...C'etait toi? Parce que là, direct, c'est ce que j' ai dans la tête et le cœur au jour d' aujourd' hui comme disent les entraineurs de foot...En tout cas merci de mettre des mots (meme si c'est pas les tiens !!) sur mes maux comme ils disent dans Psy Mag' ...LUISASI

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  7. Je me sens moins seule ^^
    Je lis ton blog depuis quelques temps maintenant, j'adore !
    Merci :D

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  8. Jolie texte qui résume bien le sentiment de rejet que l'on ressent quand un(e) ami(e) décide de couper les ponts.
    Ca m'est arrivé et ça fait toujours très mal mais après coup je me suis aperçue que gâcher son énergie à essayer de sauver les meubles, ça n'est bon pour personne.Cette énergie que l'on peut déployer pour garder un lien avec une personne qui ne le veut pas, il faut la garder pour d'autres vrais amis qui en valent la peine c'est ce que j'ai retenu. Le lâcher prise ça a du bon.
    Bon weekend !

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  9. C'est beau Roca. Mais dis-toi "une de perdue, 1000 à mes pieds!" mouhahaha!
    Toi-même tu sais que c'est juste l'épuration naturelle de la vie. Le tri sélectif des amis en fait (Nicolas Hulot sors de ce corps!). Certains restent, d'autres partent.
    Dis-toi aussi qu'un jour elle regrèttera de t'avoir laissé sur le bord de la route.
    Sophie

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  10. Awh... C'est un sentiment horrible, de se retrouver dans cette situation. Pour l'avoir connu avec mes deux meilleures amies, c'est devenu ma hantise.

    Courage!
    Et peut-être qu'avec le temps, vous vous retrouverez.

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  11. Faîtes donc comme moi : ne vous attacher plus ! Parce que les vrais de vrais amis se comptent sur le doigt d'une main voir sur la phalanges d'un doigt.... ne plus rien attendre de l'autre c'est quand même un moyen d'être au pire agréablement surpris. Parce que les relations amicales, ça fait parfois plus mal que les relations amoureuses, parce que parfois on en demande trop sans le savoir, qu'on a pas été là au bon moment sans le savoir aussi, parce qu'on a trop été là au mauvais moment parfois, parce que le nombrilisme dont nous sommes tous victimes malgré notre altruisme nous masque la vie de l'autre, parce que ça évolue, que rien n'est inscrit dans la pierre... Parce qu'être en phase ça n'a rien de statistique.

    Allez Roca, on se gargarise au René Char
    "Impose ta chance, serre ton bonheur, va vers ton risque, à te regarder ils s'habitueront"... c'est mon mantra, ma philosophie, mon fil rouge depuis bientôt 15 ans, et ça le fait, poupée !
    Gérard M.

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  12. je vois très bien ce que tu veux dire à propos des ex!

    J'ai cessé une amitié de plusieurs années récemment. De ma part c'est très étonnant. Mais après des mois à l'écouter ruminer des histoires de conflits avec deux autres personnes, à faire le tampon entre elle et un autre 100 fois plus bienveillant à son égard, à supporter que ce soit le seul et unique sujet de discussion quand il se passe des choses plus graves dans ma vie, à constater qu'elle fait en sorte que les choses ne s'arrangent pas... Jusqu'au jour où je me fais reprocher finalement méchamment de ne pas avoir moi de conflit avec cette personne, de ne pas abonder dans son sens. Quelque chose qui se casse en moi, en plus du ras-le-bol de tant d'énergie déployée pour remuer de la m*** qui ne me concerne pas.
    Je n'ai jamais rappelé. Elle m'en veut sûrement, et doit maugréer sur moi maintenant, je suis sûre qu'elle n'a pas compris. Je m'en fiche honnêtement et maintenant moins je la vois mieux je me porte. On a pourtant vécu des choses fortes pendant des années. Je suis prête à expliquer mais ça me fatigue d'avance. De toute façon elle ne demande pas.
    On se croise de temps en temps, ça n'est pas chaleureux de son côté mais correct, et moi je n'appréhende plus, je me sens bien et vraie.

    Et j'ai des amis très bienveillants envers moi qui méritent mon affectueuse énergie.
    Un peu de musique pour dérider l'atmosphère?

    :^)

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  13. Merde ... je suis entrain de pleurer derrière mon bureau !
    Moi, j'ai ignorer ... pardon

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  14. Ce qui ne tue pas rend plus fort... (ou handicapé...)
    très jolie façon de dire les choses en tout cas !

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  15. Pas cool, pas fastoche ... J'ai eu le même "problème" avec des potes de plus de 30 ans, j'ai attendu, attendu qu'ils me rappellent ... mais finalement, ce ne sont plus des amis ... Ils me manquent, un peu, quelques fois, mais au fond, plus tant que cela ... Des bisous dame Roca ! AM

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  16. Tu fais chier ! J'ai les larmes qui piquent, juste le jour où j'ai mis du massacra (du mascara mal mis quoi...). Je suis orpheline de mon amie depuis 2 ans et j'ai toujours aussi mal. Je ne suis pas une grande amie, fumiste, en retard, un brin dans ma bulle, mais elle était la seule pour moi. Elle est partie quand je lui ai annoncé que j'étais enceinte. J'ai pas compris, je ne comprends toujours pas. Depuis, nous nous sommes revues sans éclaircir le problème car elle ne voulait pas en parler. J'ai séché notre seconde rencontre. Je continue de l'aimer malgré elle, malgré moi, mais pas ce qu'elle est aujourd'hui, pas ces non-dits.
    Finalement le temps passe et les souvenirs sont toujours bons, même s'ils ne sont que des souvenirs finalement. Handicapée, c'est ça. Je n'aime plus personne comme je l'ai aimé. Peux pas.
    A free hug pour la peine. Biz+++

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  17. Bon ben je vois qu'en fait on est nombreux à le connaître, ce problème.

    C'est fou (encore! je trouve! Après la mer/mère...) parce que je vis ça, en ce moment même, depuis quelques semaines.
    En revanche... Je suis du côté de la connasse... Pas fière.
    Mais pas le choix non plus. Il y a trop de choses que je ne supporte plus chez elle.
    Et je pense que c'est réciproque mais qu'elle ne se l'avoue pas (je lui prête sûrement des intentions mais j'ai quelques indices tout de même...).

    Et je l'aime, cette amie, quand bien même...
    J'en veux pour preuve la façon dont je saoule mes proches (les plus proches que cette personnes, maintenant) avec cette histoire.
    À leur en parler tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps...
    Je suis triste et déçue. Parce que j'aurais voulu que la relation dure comme elle était. Qu'on ne change ni l'une ni l'autre.
    Je pense que ça va passer.
    Par contre on doit se voir pour en parler de vive voix. Pour qu'il n'y ait pas de malentendu, de tension ou de colère.
    Je trouve que c'est mieux. Ou est-ce pour soulager ma culpabilité d'avoir dit ce que je ressentais : de la lassitude (tu comprends que du coup je suis très touché par le texte que tu as choisi...), le terme vient d'ailleurs d'elle : "Est-ce qu'il y a un malaise ou est-ce juste de la lassitude?", elle m'a dit...
    Je pense qu'après on ne fera que se croiser sporadiquement.
    Ce n'est pas grave (j'essaie la méthode Coué parce que pour l'instant ça me préoccupe).

    Tout ce déballage perso égocentré pour dire qu'elle est peut-être mal, cette "connasse" que tu aimes...
    Mal d'avoir changé elle-même ou que tu aies changé...?

    Les histoires d'amitié finissent mal, en général...?! ;-)

    Pleins de good vibes pour toi!!
    Power, Énergie & Love!

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  18. "la pauvre lueur d'espoir"

    ...

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  19. Après être allée vomir grâce à ton poste précédent...et une journée bien merdique, il faut le dire, j'ai été obligée d'aller voir un de mes anti-déprimes favoris. C'est de l'or -ou plutôt de l'espoir- en barre. Ça me redonne un peu foi en l'humanité quand je me dit que vraiment tout fout méchamment le camp dans ce monde. C'est un de trucs les plus forts, les plus 'inspiring' que j'ai vu sur Youtube (et auquel j'ai assisté en live en 2009). http://www.youtube.com/watch?v=4MC0hBf6wtI
    C'est dur à contextualiser...mais putain que c'est bon *frissons à chaque fois, parce eux, au moins, ils sont sincères, ils y mettent tout leur coeur*!!!

    Ouai...j'suis dans ma période cri-du-coeur-je-m'indigne. Comprenne qui pourra.

    [en gros, c'est un mouvement commencé aux US, et à la fin d'une de leur action militante, leur but ultime était d'attirer l'attention de MADAME Oprah sur la cause qu'il défendait. Et ils ont réussi l'impossible] Bref, dsl, je parle trop.

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  20. ...Aller, hop, je paye ma tournée : fautes d'orthographe à tous les étages, c'est la fête! Toutes mes plus plates excuses ^^

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  21. Rhoooo bah zut alors, jsuis triste avec toi ma Roca : j'ai connu ça y'a une quinzaine d'années aussi... Bizettes ma Roca ! et tfaçon, t'es comme Zébulon toi, avec ton post, t'as déjà rebondi !!! Haude

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  22. Je crois qu'on y passe toutes. Comme en amour, l'amitié à des phases un peu universelle.

    Je me rappelle en revanche d'une amitié sauvée quand rien ne nous y préparais... Qu'on n'arrivait plus à se parler depuis des mois sans chercher à se crêper le chignon, alors que bon sang, qu'est-ce qu'on s'aimait! Et comme un couple sur la fin, on a pris la décision de ne plus se voir, pour le mieux, pour ne pas se détester...
    Et comme le lendemain, on se retrouvait ensemble à parler de tout, sans plus se crêper le chignon et faire un constat étrange : toute la tension, partie. Plus de reproche, plus de rancoeur. Juste notre amitié, d'un coup comme ça.

    Depuis, on a pris des chemins différents, mais chaque fois qu'on se retrouve, on retrouve notre amitié qui a pourtant bien failli y passer.

    y'a pas que du désespoir....

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  23. tu as du chagrin pepette, normal, elle fait un peu chier cette fille.
    Tu es juste une p'tain de gonzesse sensible et attentive aux autres, du coup.....

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  24. Suis en plein dedans aussi, dis, tu veux qu'on fonde un club poulette ?
    Un gros kiss !
    Ton vieux Bob

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  25. Snif. Et moi qui m'accroches à ma meilleure amie depuis le début de cette année d'échange, chacun dans nos pays bizars. On parle plus, ça me fais mal

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  26. moi c'est avec les blogs que j'ai decouvert ce machin la, et que j'ai vire une a deux fois du cote des putasses du genre que tu decris.
    et crois moi, y a aucune AUCUNE indifference, si ce n'est en apparence.
    peut etre meme bien, une fragilite si profonde que cotoyer celles des autres, ca rend handicape, absurde, incoherent, inadapte.
    parce qu'on est con a un moment donne, mais que la chance de cette vie, c'est le changement. et on change !
    alors, panse ta plaie, cicatrise comme tu peux rock,
    et peut etre, dans 10 ans, t'aura un coup de fil qui dira :
    "j'ai ete une sacre pute y a 10 ans, tu veux qu'on boive un verre ?"

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