4.4.11

"la focale représente la distance qui sépare le capteur du centre optique de l'objectif, lorsque la mise au point est faite sur l'infini"

(credit photo Dan Mountford)
Flippant!
en tombant par hasard sur une série de clichés de cet artiste je n'ai pas pu m'empêcher de bloquer sur cette image
j'ai devant les yeux la représentation idéale de mon état d'esprit
comme si le type était resté ces dernières heures, jours, semaines...assis dans mon cerveau, à écouter mes pensées

Je ne te parle même pas de la mer qui, comme tu le sais déjà, fait partie de TOUS mes rêves
J'y vois surtout l'illustration de mon esprit embué par des sentiments gris et tristes, empli de solitude, et en même temps j'y retrouve le calme d'après la tempête, l'infini de mes désirs, l'affranchissement de mon âme, et cet envol douloureux mais inévitable vers une autre moi que je ne connais pas
J'y découvre aussi ce regard désabusé, nostalgique posé sur mes souvenirs avec l'inévitable éclosion de ce qui m'anime toujours et même au plus sale moment le sourire, l'envie de rire.
le duel entre cette force qui est mienne et la vulnérabilité qui s'impose et domine ces temps ci,
le ying et le yang de mes tourments.
j'étais jusqu'ici en apparence une fusée, un moteur à réaction, l'éruption d'un volcan
comment accepter de devenir le contraire?
peut-on être constante de toute façon?
et le regard des autres, de l'autre, cherche celle que j'étais et ne comprends pas celle que je deviens, l'objectif à focale fixe s'avère obsolète, il n'établit plus la distance entre moi et moi. L'autre ne trouve plus ses marques, le flou s'installe.
peut-on décevoir d'être différente?
Ou faut-il simplement qu'il accepte la friabilité de ma personnalité, qu'il trouve un nouvel objectif, à focale variable celui-ci, un zoom qui lui servira à se rapprocher de moi

Le bonheur est un voyagepas une destination...
(non il ne s'agit pas d'un pèlerinage...c'est juste près de chez moi...)




hein? je te fatigue avec mes états d'âmes de chômeuse?
t'as raison, mais bouge pas j'ai encore plus lourd niveau cerveau en décomposition :


et sinon Fredo tu l'as lu "Le château de ma mère" de F. Bettencourt ?
et "Guerre et Pets" de J.M. Bigard?


bon la je te mets du cerveau pourri contaminant un groupe entier, fais gaffe ça fait peur :

Pute borgne c'est fini, RIP les lourdos, emission annulée....si seulement ça nous laissait présager du mieux télévisuel (quoi on peut toujours rêver!!)

14 commentaires:

  1. Le bordel dans la tête ça doit être un truc de saison !
    Du coup, grosse race samedi.
    Pas frais hier et encore moins ce matin.
    La bise.

    MM&I

    RépondreSupprimer
  2. J'étais persuadée que c'était toi sur la photo !
    Superbe description d'états d'âmes en flou artistique. Peut-être qu'il n'est pas toujours besoin de faire la mise au point des sentiments, ils s'ajusteront d'eux-même...
    Lots of kiss, Roca. Don' give up !!!!

    PS : Pute Borgne ! le Barrio Latino est à 300m de chez moi et j'ai raté les VIP et le lavage de cerveau gratos avec !!! Heureusement il me reste des Candy de chez Voltaire pour me regarnir le cerveau....

    RépondreSupprimer
  3. Ma Roca, quand tu te mets en mouvement à l'intérieur de toi, tout se met naturellement en mouvement à l'extérieur aussi, et ça peut faire des grosses bourrasques, tu sais, le fameux "effet papillon" ...
    Mais si on était tout le temps le/la même, est ce qu'on ne périrait pas d'ennui ?
    A nouveau, je te citerai mon grand gourou Larcenet : "ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est chemin" ;) !
    Très belle ta métaphore sur la photographie, et moi aussi, comme XO, j'ai cru que sur la photo c'était toi ...
    Biz
    Bob

    RépondreSupprimer
  4. Zadig et Voltaire. Il s'est pas loupé le bougre. On peut lui rappeler le titre de son livre "le mieux est l'ennemi du bien". Hum.

    Très belle photo, je pensais aussi que c'était toi. Accepter de ne pas être constant c'est difficile mais ce sera déjà pas mal. Et puis je connais personne qui le soit de toute façon donc pas d'inquiétudes la dessus.

    Une belle journée à toutes et à tous !

    RépondreSupprimer
  5. C'est flippant et moi je me retrouve dans tout tes mots...tu mets des mots sur ce que je suis incapable de décrire.
    merci.
    l.

    RépondreSupprimer
  6. t'écris bien poule...

    belle photo

    Opio

    RépondreSupprimer
  7. On ne pense pas d'une manière continue
    Pas d'avantage qu'on ne sent d'une manière continue

    Ou que l'on vit de manière continue

    Il y a des coupures, des interventions du néant.
    La pensée bat comme la cervelle et le coeur.

    Claudel

    RépondreSupprimer
  8. sont belles ces photos...
    ps :t'as pas besoin de chercher un pied à t

    RépondreSupprimer
  9. cE PHOtographe lit inside of you et inside of pas mal de nanas je pense.
    Jolis mots !

    RépondreSupprimer
  10. Je ne suis pas la première à le dire, mais tu mets des mots sur mes maux!

    RépondreSupprimer
  11. Tiens ma Roca, si t'es pas déjà tombée dessus... quelques perles pour étoffer la bibliothèque du Fredo ;-)
    - Ainsi parlait Zara, de Nietzche.
    - Le crime de l'American Express, d'Agatha Christie.
    - Le monde selon Gap, de John Irving.
    - Alpha Roméo et Juliette, de William Shakespeare.
    - Du côté de chez Swatch, de Marcel Proust
    - L'Illiade et l'eau d'Issey Miyaké
    - Auchan en emporte l'Evian, de Margaret Mitchell.
    - Pour qui sonne le Carglass, d'Ernest Hemingway.
    - Le Petit Bateau ivre, d'Arthur Rimbaud.
    - L'assassin habite au Century 21, de Stanislas-André Steeman.
    - 1664, de Georges Orwell.
    - La possibilité Dunhill, de Michel Houellebecq.
    - Les Misérables, de Victor Hugo Boss.
    - Darty Dancing, d'Emile Ardolino.
    - Mort à Crédit agricole, de Céline.
    - Le Capital, de Marx et Spencer.
    - Naf-Naf d'Émile Zola.

    RépondreSupprimer
  12. oui Haude j'étais en direct sur twitter et je me suis bien marrée en decouvrant toutes ces perles
    Lulu, Helen, L. : merci et tant mieux
    georgie : ben je peux tj dormir sous le pont des arts
    flora : j'adore, "La pensée bat comme la cervelle et le coeur" je trouve ça magnifique
    opio : merci d'etre la
    elo, bob, xoch : je pensais que c'etait moi aussi ;))
    mmi : ça fait tres longtemps me concernant mais en general le lendemain je suis encore plus mal que la veille...effet pervers de la descente ;)

    RépondreSupprimer
  13. C'est beau ce texte! Et oui on change, on évolue, il y a des périodes de transitions, je les appelle les périodes cocons. Tu vas être encore plus belle ( intérieurement je parle, car je n'ai jamais vu ta face de Rocca!) ton entourage doit avoir confiance en toi et être patient et toi aussi;)
    ( hé hé facile de dire tout ça quand on n'est pas dans la situation, je sais)
    De plus, les Plus beaux textes littéraires nous viennent d'esprit torturés, belle inspiration. Bon courage!

    RépondreSupprimer
  14. Deja que la France d'aujourd'hui fait peur..mais alors celle de demain....!!!!
    Quand a Lefebvre niveau musique, son morceau préféré c'est Boléro et Ravel...
    Philippe

    RépondreSupprimer